Il y a quelques temps, je me faisais la réflexion qu’il était de plus en plus difficile de savoir quoi consommer, entre scandales alimentaires, produits exportés du bout du monde… c’est là qu’on m’a parlé du principe de la cueillette. En gros, le concept est simple, tu te rends dans la cueillette, souvent une ferme, et tu cueilles tes propres fruits et légumes sur les cultures dédiées à cet effet, moyennant finances à prix avantageux. L’entrée est gratuite, mais pas les fruits et légumes que tu cueilles bien sûr. Forcément, j’étais séduite, n’ayant pas de jardin, le côté « local » et « pas cher » était sympa mais aussi tout simplement le plaisir de cueillir ses propres produits.
C’est donc lors d’une sortie avec Yelp Lille que je me suis rendue à la Ferme du Paradis à Seclin pour une cueillette. Car c’est l’un des inconvénients majeurs du concept, c’est éloigné des villes et souvent des transports. J’y suis donc allée en covoiturage avec l’aide d’un gentil yelpeur. A notre arrivée, on nous explique à peu près ou est quoi et on nous propose tout le matériel nécessaire pour faire notre cueillette : brouette, barquettes, sachets, sécateurs, ciseaux…
Et c’est parti ! En bonnes gourmandes, je me suis dirigée avec quelques autres personnes vers les fruits rouges, on a trouvé très facilement les groseilles et les cassis mais le premier piège était de cueillir les premières rangées, car les dernières sont les meilleures et il y en a plus. On est ensuite parties en quête de framboises mais elles n’étaient pas encore mures… c’est presque en désespoir de cause qu’on a réussit à en dénicher. Je suis pas trop mal là-dessus, l’astuce c’est de regarder le bas des arbustes mais « par au-dessus » et pas en s’abaissant sinon on risque de ne pas voir les framboises bien mures souvent planquées derrière les feuilles. Alors qu’en étant au-dessus, dès qu’on voit du rouge, on peut aller vérifier.
Nous nous sommes ensuite rendues dans les serres de tomates et des concombres, bon sang, ce qu’il fait chaud là-dedans ! Et il y avait des légumes de taille vraiment impressionnante, genre tu nourris toute la famille avec un concombre limite ! Ensuite, direction le champ de fraises à côté de la route mais la récolte ne sera pas terrible : beaucoup de fraises sont déjà trop mures et ce n’est pas évident de s’y retrouver là-dedans, ça sent la GROSSE fin de saison. On est aussi passées du côté des aromates et on ne faisait pas trop les malines devant certains aromates inconnus au bataillon.
Pour finir, on s’est retrouvées du côté des champs de fleurs et là l’extase ! Des lys magnifiques, des tournesols, des fleurs des champs… Je suis restée modeste sur les lys craignant le prix (et je n’aurais pas dû) (je vous explique après). Je me suis même pris un bébé tournesol <3
Après tout ça, on avait bien passé trois heures dehors à prendre le soleil, direction la caisse… et là, surprise… pour tout ça, j’en ai eu pour 5 euros ! (mures, groseilles, cassis, lys, tournesol, tomates cerise et tomates, concombre…). Je suis bluffée ! Je pensais atteindre au moins les 10 euros, surtout avec la fleur de lys… qui finalement ne coûtait que 80 centimes la tige, le truc de fou, j’aurais dû me précipiter aussitôt pour en reprendre, j’adore ces fleurs. Sur place, il y a aussi une épicerie avec des produits régionaux et de la ferme, œufs, boissons, glaces, produits laitiers…) et il y a des tables en bois pour faire sa pause.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré cet après-midi à la Cueillette du Paradis : on était bien, dans la nature, on a (un peu ) grignoté en cours de route, on s’est amusés à faire la chasse aux fruits plus rares, et en plus, on a payé nos fruits et légumes trois fois rien. J’y retourne sans hésitation ! Le seul bémol pour moi, c’est au niveau indications, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de panneaux d’indication pour la cueillette dans les champs. Certes, il ne faut pas dénaturer le paysage, mais quelques panneaux en plus, pour les aromates par exemple, ça n’aurait pas été de refus pour être sûre de bien cueillir comme il faut. Et puis, ça me semble important de sensibiliser les gens aussi.