La plus belle récompense d’une randonnée, ce sont souvent des paysages magnifiques, inoubliables. Et puis parfois, c’est une sensation d’accomplissement, d’avoir réussi ou encore d’avoir tout tenté. La randonnée, ce n’est pas que de jolies photos, c’est souvent plus profond, plus intense, plus beau.
Je ne suis pas une grande sportive, mais la randonnée fait partie de mes activités préférées car elle permet aussi bien de pratiquer une activité sportive que de s’en prendre plein les yeux. Derrière de gros efforts, il y a souvent la récompense de paysages bien plus beaux, et cela donne envie de se dépasser. Alors pour cette nouvelle édition du rendez-vous mensuel de blogueurs voyageurs En France aussi, organisé par Voyage féminin, Le coin des voyageurs et La Terre sur son 31, j’étais ravie que le thème soit justement « Ma plus belle randonnée ».
Cependant, ce thème m’a posé une question délicate : quelle a été ma plus belle randonnée ? Et en fait, je n’avais pas envie de vous parler que d’une seule randonnée, parce que j’entretiens un rapport particulier avec cette activité. La randonnée, pendant des années, ça a été cette activité que j’étais forcée de pratiquer en colonie, trop dur, trop long, trop contraignant. Et puis, je l’ai rencontré, lui, le passionné de randonnées, et à force de l’entendre parler de ses escapades, j’ai décidé de me lancer à nouveau. Depuis, la randonnée, c’est à la fois un moyen de me dépasser, mais aussi de me trouver, comme le voyage. Je vis chaque randonnée différemment, et chaque randonnée est magique pour une raison différente. Et voici, pour vous, un aperçu de mes plus belles randonnées 😉
Celle qui m’a redonné goût à la randonnée : Le Grand Colon, à côté de Grenoble
Je lui avais dit : je te fais confiance, je te laisse faire. Il avait choisi une randonnée vers le sommet du Grand Colon à côté de Grenoble. Je compris plus tard qu’il avait surestimé mon niveau : à plus de 1 000 mètres de dénivelé, pour une reprise c’était vraiment trop intense. Mais j’ai voulu qu’on aille jusqu’au bout, et on peut dire littéralement qu’on a grimpé jusqu’aux nuages ! Et c’est une mer de nuage et un soleil éclatant qui nous attendaient.
De cette randonnée, j’ai repris goût à la marche et j’ai aussi appris à ne pas me surestimer et à toujours faire attention au niveau des randonnées que je choisissais : rien de pire que de finir une randonnée tellement fatiguée que l’on apprécie pas le spectacle !
L’itinéraire est ici.
La randonnée pour se souvenir : La Cascade d’Agizoux, Auvergne
Il y a des randonnées que l’on fait pour se souvenir, pour marcher sur ses propres pas, et celle-là est probablement la plus belle. C’est celle pour aller jusqu’à la Cascade d’Agizoux, cascade que j’avais découvert en compagnie de mon père. Si vous voulez en savoir plus, c’est sur cet article sur la cascade de la Beaume.
La randonnée qui me fait tout oublier : Le Gour de Tazenat, Auvergne
Ici encore, une randonnée dont je vous ai déjà parlé, le magnifique Gour de Tazenat en Auvergne. C’est vraiment la randonnée qui illustre à quel point on peut avoir un besoin de se couper de la civilisation dans certains endroits. Je rêve d’y retourner pour camper, parce que quand j’y suis, c’est comme une parenthèse qui me fait oublier tout ce qui peut nous entourer et c’est juste unique. Si vous voulez en savoir plus sur le Gour de Tazenat, cliquez ici !
La randonnée qui me transporte dans un autre monde : Le Puy de Lassolas, Auvergne
Moins connu que le Puy de la Vache et ses nombreuses marches pour atteindre le sommet, le puy de Lassolas est faite d’une terre graveleuse, de pouzzolane, c’est une randonnée qui m’a donné quelques difficultés mais qui illustre qu’avec de l’entrainement, on peut faire de réels progrès sans être une grande sportive.
La première fois que j’ai fait le Puy de Lassolas, en faisant l’ascension à son départ, j’ai du m’arrêter à plusieurs reprises, j’ai même cru que j’allais m’évanouir^^ Car la montée est longue et ardue. Mais au sommet, j’ai vraiment eu l’impression d’être transportée dans une terre que personne n’avait jamais foulée. Lorsque j’y suis retournée, plusieurs mois plus tard, la randonnée s’est passée beaucoup plus facilement et malgré la pluie, le plaisir était toujours intact.
La randonnée que je n’aurais pas terminé : Skógafoss en Islande
Parfois, on dit que l’essentiel, c’est le voyage et non la destination. Et cette randonnée vérifie bien cette citation ! Commencée sur un malentendu, nous avons vite compris que cette randonnée serait difficilement faisable. En effet, cette randonnée part du sentier sur le côté la cascade Skogafoss sur la Côte Sud de l’Islande, elle fait partie du trek Laugavegur qui relie le Landmannalaugar à Skogar. Son premier tronçon va jusqu’à Thorsmork mais il faut franchir le col de Fimmvörðuháls entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull.
Pensant nous lancer sur une randonnée de deux à trois heures, en croisant des groupes, nous avons fini par comprendre que cette randonnée prenait plutôt 8 à 10h. Pas équipés, pas préparés, même si mon ami avait une très bonne condition physique, je savais que ce ne serait pas mon cas. Alors on a continué, en se disant que lorsque je sentirais que je suis trop épuisée, nous ferions demi-tour. Et nous avons marché sur les cendres de la dernière éruption de l’Eyjafjallajökull, enjambé des obstacles, frissonné devant certains passages houleux, été émerveillés devant les cascades qui s’enchaînaient. En général, je me bats toujours pour finir une randonnée, aussi épuisée que je puisse être, mais celle-là, je savais que je ne pouvais pas la terminer et je n’ai pas été frustrée. Je me suis tout simplement laissée porter par le voyage plus que par la destination.
Voilà, j’espère avoir réussi à vous transmettre un peu de mon goût pour la randonnée et vous avoir fait découvrir de jolis endroits. Et n’oubliez pas, la meilleure randonnée, ce n’est pas la plus dure, ni la plus longue, ni la plus sublime. C’est celle qui vous apporte quelque chose et dont l’accomplissement vous comble de bonheur 🙂