Il n’est pas rare qu’une simple photo suffise à me donner envie de découvrir une destination, comme ce fut le cas avec le fameux Blue Lagoon d’Islande ou certaines plages corses. Et parfois, une photo me transporte aussi dans un autre pays et un autre monde, un monde d’émotions. C’est le cas des photos de l’artiste Susanna Majuri, cette photographe finlandaise dont j’ai découvert les photos lors de l’exposition Rose Boréal il y a quelques années.
Dans le travail de Susanna Majuri, on retrouve un monde froid, aquatique, un peu glacial, avec des points de vue originaux, l’utilisation de vitres pour créer des scènes merveilleuses.
Animaux et paysages sont submergés, il n’y a que les corps en mouvement, à la rencontre d’une nature figée ou immortalisée ? On retrouve des scènes et animaux typiques des pays nordiques : rennes, ours, paysages enneigés, forêts… Autant de paysages glacés de son propre pays dont l’artiste s’est largement inspirée.
Il y a quelque chose d’étrange dans ces créations, quelque chose de désespéré, mais aussi d’incroyablement fascinant. Ce quelque chose que l’on touche du bout du doigt particulièrement avec les photos paysage de Susanna Majuri.
Ces photos m’évoquent l’appel du froid, les acteurs sont submergés par ce qui les entourent, ils sont figés en plein sursaut de vie, à la fois absorbés par le paysage aquatique dans lequel ils évoluent et seuls signes de vie dans toute son effervescence. Il n’y a ni lutte, ni violence, ils semblent prêts à cohabiter pour l’éternité… ou l’espace de quelques secondes avant de refaire surface ?
A l’époque, j’avais aimé ce calme glacial, et même si certains trouvent ces œuvres un peu glauques (certaines postures peuvent laisser simplement penser à un cadavre de noyé), j’avais trouvé que le travail de Susanna Majuri dégageait quelque chose de poétique, dans tout ce que la poésie peut avoir de beau et de dramatique. Tout comme je me réjouis des ballades de printemps au soleil, je suis en permanence attirée par la rudesse du froid et le défi qu’il semble vouloir me lancer, alors forcément, ça me parlait. Et ce contraste de froid et de vie, de figé et de mouvements, m’a plu dans ce qu’il exprimait.
Je ne sais pas si cela vous parle autant qu’à moi mais si vous voulez voir le reste du travail de Susanna Majuri, rendez-vous sur son portfolio 🙂
Si vous voulez