C’est l’histoire d’une visite dans un lieu que beaucoup connaissent : les catacombes de Paris. Le récit d’un moment marquant, à mi-chemin entre frisson et émotion. Celui d’une visite que je classerais parmi les choses à voir à Paris, sans aucune hésitation et ce, malgré la longue file d’attente.
J’arrive en matinée à Denfert-Rochereau, la station de métro à laquelle il faut s’arrêter pour accéder aux Catacombes. D’ici la station, on ne peut pas rater l’entrée et les dizaines de visiteurs en attente qui s’y accolent. La file d’attente aux Catacombes : réputée pour être plus longue que la visite en elle-même, elle est aussi indispensable car il ne peut y avoir plus de 200 personnes en même temps en bas.
Le billet coupe-file pour les catacombes de Paris : un must
Si vous souhaitez commencer la visite paisiblement, je vous recommande d’opter pour un billet coupe-file pour les catacombes de Paris !
J’étais en effet allée visiter les catacombes un vendredi après-midi en pensant ne pas avoir beaucoup d’attente et j’ai été surprise de la très longue file. Ayant un billet coupe-file, j’ai pu passer directement, mais je pense que je me serais découragée si je n’en avais pas eu.
Ci-dessous, vous pouvez retrouver plusieurs offres de billets coupe-file pour les catacombes avec GetyourGuide (il s’agit de liens affiliés, sur lesquels je touche une petite commission, mais ça ne change rien à ce que vous payez vous^^)
En avant pour la visite des catacombes !
Je suis venue seule… et c’est donc toute seule que je me suis retrouvée à descendre les marches d’un escalier usé par le temps, bien que « sur ».
On commence par entrer dans deux pièces montrant des panneaux sur l’histoire des lieux et sur l’histoire des catacombes. Car, oui, les catacombes de Paris, ce n’est juste un lieu pour se faire peur, c’est aussi un témoignage de l’histoire de la ville de Paris et de la façon dont les morts étaient traités auparavant.
Les catacombes sont situées dans d’anciennes carrières souterraines dont on a tiré de nombreuses pierres pour construire les bâtiments de Paris. Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle et le principal cimetière de Paris, le Cimetière des Innocents, est bondé de cadavres. Depuis 13 siècles, il accueille les morts de la capitale et finit par atteindre un niveau de 2 mètres au-dessus du sol. Insalubrité, propagation de maladies, C’est en 1780 qu’un incident finit par entraîner la fermeture du cimetière, quand un mur contiguë au cimetière s’effondre sous la pression de milliers de cadavres. C’est à partir de ce moment que le projet de transformer les carrières en ossuaire va naître et que les ossements du cimetière des innocents vont commencer à être transférer.
Aux Catacombes de Paris, il n’y a personne pour vous entendre crier
Commence ensuite une longue marche dans des tunnels qui n’en finissent plus. Toute seule. Et c’est là qu’une évidence m’assaille : ici, il n’y a que le silence. Que le rien. Personne pour vous entendre crier. C’est impressionnant de se sentir autant coupée du monde. Autant éloignée du monde des vivants. C’est à la fois étrangement intriguant et parfois effrayant. Pourtant, quand j’entends un groupe approcher, je presse le pas pour ne pas avoir à « subir » leur compagnie. J’avais peur de visiter les Catacombes toute seule et je me suis finalement retrouvée à rechercher cette solitude pour mieux profiter du moment. Pour mieux le ressentir.
Cette solitude arrive à sa fin quand je tombe sur un membre de la sécurité, j’en sursaute tant c’est étrange de revoir visage humain. Premier arrêt dans la galerie de Port-Mahon dans laquelle on peut admirer le travail d’un ancien carrier et au bain de pied des carriers qui ne mérite pas d’explication supplémentaire car il porte bien son nom.
Deuxième arrêt à l’exposition La mer à Paris qui montre comment la mer était autrefois présente à Paris (ou la version « Paris Plage » que vous ne verrez jamais) et explique l’évolution géographique des lieux.
Troisième arrêt et la visite touche au but ultime : l’ossuaire. Ici, les mondes des vivants et des morts se rejoignent. Ici, vous êtes entouré des ossements de millions de morts au travers des siècles. Chaque parcelle correspond aux ossements d’un cimetière ou d’un lieu en particulier, rassemblés là, en tas, et identifiés par une plaque. En façade, tout est soigneusement aligné mais quand on lève un peu le regard, c’est un tas d’os jetés sans précautions que l’on retrouve.
Régulièrement, devant ces murailles de crâne, on retrouve des citations sur la vie, la mort, la fragilité de la vie et la présence inévitable de la mort, de différents auteurs et notamment de Lamartine.
L’une des plus connues est certainement celle-là :
Ils furent ce que nous sommes Poussière, jouet du vent Fragiles comme des hommes, Faibles comme le néant !
Peu à peu, le cerveau s’habitue à ces rangées de crâne car ici, tout est fait pour avoir un aspect décoratif, les ossements utilisés comme ornements. Et pourtant, parfois, on s’arrête sur certains crânes. Ou on remarque la petitesse de ce crâne, par rapport aux autres, sûrement un enfant…
En cela, je pense que c’est une bonne idée de visiter les Catacombes seul car on ne se laisse pas distraire. On ne s’autorise pas à filtrer ce qu’on voit. Ah ça, il y en avait des touristes occupés à se « selfiser », à rigoler (les catacombes sont grandes, on ne se sent pas oppressés et on ne se rend pas compte des 200 personnes sous terre à nos côtés… mais parfois, on les croise). Ou encore à prendre des photos avec flash alors que c’est interdit. Plus occupés à se distraire qu’à se laisser imprégner par les lieux. Je peux le comprendre, car je ne vous cache pas qu’à un moment, j’ai quand même eu envie de me foutre en boule par terre en me disant « mais à quoi ça sert tout ce qu’on fait pour finir ainsi ».
Là, tout de suite, ça fait moins « déco »…
Mais depuis, je m’efforce de davantage relativiser. Parce que finalement, aux Catacombes, vous ne trouverez pas que des morts, vous trouverez une véritable réflexion sur la vie. Alors, vous pouvez y aller pour vous faire peur, pour frissonner devant des crânes, vous pouvez même vous selfiser si vous voulez. Mais en sortant de cet endroit, il y a des choses qui ne vous quitteront pas. Il y a des mots que vous n’oublierez pas.
J’ai été ce que tu es, tu seras ce que je suis.
Pour voir d’autres photos, c’est ici. La visite m’a pris environ une heure, en bas, il ne fait pas très chaud mais ça reste très correct. Attention car c’est parfois boueux et glissant ! Informations pratiques ici.
Vous commencez à me connaître, je suis aussi bien une fille de la ville que des champs ! J’aime me perdre hors des sentiers battus et goûter au plaisir des grands espaces mais j’aime tout autant la « street culture »… Quand je vais dans une ville, j’essaye toujours de consacrer une partie de mon séjour à parcourir ses rues, en suivant par exemple les itinéraires conseillés par les offices de tourisme (comme le parcours street art bd pour Bruxelles). Du coup, pour l’édition mensuelle du RDV En France Aussi « Nos belles façades », organisé par Voyage féminin, Le coin des voyageurs et La Terre sur son 31, j’ai eu envie de vous emmener dans l’une des dernières villes que j’ai découvert ainsi, j’ai nommé Toulouse !
Je vous propose donc de suivre en quelques photos l’itinéraire « Ruelles et belles demeures » proposé par l’office de tourisme. Si vous aimez ce genre de ballades, sachez que l’office de tourisme vend un livret avec 4 itinéraires différents sur Toulouse à un ou deux euros, il me semble. Cet itinéraire commence à François-Verdier avec la Cathédrale Saint-Etienne, il prend environ une matinée, selon la vitesse à laquelle on va et si on s’arrête en chemin. Il vous fait passer notamment par le quartier des Carmes qui est un quartier de Toulouse connu pour ses jolies ruelles.
Départ : Cathédrale Saint-Etienne – Toulouse
L’itinéraire commence sur la Place Saint-Etienne sur laquelle se dresse la cathédrale du même nom, une fontaine, et se poursuivra rue Croix Baragnon dans laquelle on retrouve de très jolies façades et de belles boutiques. Je commence ma visite à 10h du matin environ, le quartier était donc très très paisible.
Ensuite, on se dirige rue Tolosane, Rue Mage, Place des Carmes, Place des Salins
Ici, c’est un enchaînement de jolies façades, de ruelles, de choses à voir… Ce que j’ai aimé dans ce quartier, du moins le matin, c’est qu’il est calme et silencieux. Quand on s’y promène, c’est comme une invitation à la découverte, on passe devant des immeubles, des anciennes maisons, des portes ouvertes, sans savoir ce qu’on va découvrir. Parfois, aussi, on passe l’une de ces portes ouvertes, juste pour voir, qui sait si l’on y découvrirait pas un trésor d’architecture. Il y avait vraiment quelque chose de paisible dans l’air, et j’ai plusieurs fois dû me « forcer » un peu à avancer comme j’avais un rendez-vous juste après car sinon, je pense que j’y aurais bien passé une ou deux heures de plus.
Après tout, c’est lors de cette ballade que j’ai découvert l‘hôtel du Vieux Raisin qui fut pour moi un vrai coup de foudre ! Oui, ce fameux ancien hôtel de particulier qui abrite maintenant quelques entreprises 🙂
Bref, j’ai fini cette promenade charmée par Toulouse, heureuse d’avoir autant marché malgré les températures qui montaient, montaient, apaisée… Et pour le clin d’oeil, c’est juste après que j’ai rencontré Sylvie et Christelle pour manger ensemble, nos géniales co-organisatrices du RDV En France Aussi ! J’étais d’ailleurs tellement déjà bien immergée que je suis arrivée au RDV avec 15 minutes de retard, oui, le fameux quart d’heure toulousain ! Magnifique ! (désolée les filles ^^) En tout cas, j’espère que je vous aurais donné envie de vous promener dans Toulouse si vous y passez… et encore, je n’ai pas tout vu, heureusement que j’y retourne cette année !
Pour le voyageur comme pour l’habitant, la ville est un terrain d’exploration infini… et parfois, on tombe sur de véritables petites pépites. L’ancien hôtel du Vieux Raisin à Toulouse est l’un de ces trésors découverts par hasard que j’ai pu « infiltrer » par chance. Lorsque je suis tombée sur sa façade dans le cadre du parcours « Ruelles et belles demeures » proposé par la ville de Toulouse, j’ai eu un coup de coeur. Quelque chose dans ce lieu m’a poussée à vouloir entrer…
Je passe la porte et pénètre dans une cour silencieuse, paisible. Derrière moi, les vestiges de l’ancienne rue du Raisin que je photographie sous tous les angles tant elle évoque avec beauté une époque passée.
D’un côté, les boites aux lettres des entreprises situées dans le bâtiment, de l’autre une petite porte qui semble mener sur une ancienne pièce. Elle est ouverte mais je ne pousserai pas le vice (et l’illégalité) jusqu’à la franchir. Néanmoins, ce n’est pas l’envie qui m’en manquera.
Une fois la première surprise passée, je m’aventure un peu plus loin dans l’ancien hôtel en empruntant l’escalier qui mène aux divers locaux installés.
Sous le charme, je tombe de plus en plus amoureuse car à chaque étage, on trouve des traces de l’histoire du lieu. Bien sûr, je reste silencieuse, même si je ne suis pas dans l’illégalité (la cour est accessible au public et il y a des cabinets de médecins ouverts au public à l’intérieur), je préfère éviter d’être repérée alors je monte sans bruit pour découvrir à chaque étage une nouvelle surprise (après vérification : l’intérieur ne se visite pas, on va dire que sans être dans l’illégalité, la précaution était justifiée). J’avais pris des photos mais je ne les retrouve malheureusement plus 🙁
Il y a quelque chose dans ce genre d’endroit qui semble s’être échappé du temps et qui me fascine. Qui me donne envie de tout explorer, tout visiter. A Valenciennes, je suis par exemple fascinée depuis toujours par l’ancien cinéma Le Palace et je regrette encore de ne plus avoir accès à la cour intérieure située au dessus des anciennes Arcades qui communique avec tout le lotissement et donne au lieu des airs moyenâgeux.
Je finis par ressortir non pas sans avoir fait de nouveau quelques photos, parce qu’il faut bien reprendre pied dans la réalité. Mais l’hôtel du Vieux Raisin est sûrement ma plus belle « découverte secrète » de tout ce séjour à Toulouse. Qui sait, si j’y retourne, le charme n’opérera peut-être plus… mais pour cette fois-là, en tout cas, la magie était bien là.
Pour la petite histoire… L’hôtel du Vieux Raisin fait partie des plus beaux hôtels particuliers de Toulouse, il est situé dans le quartier des Carmes. Le lieu est tout en décors de pierre inspirés par la Renaissance et l’Antiquité et sa façade a été restaurée en 2007, il est classé monument historique. Il se situe 36 rue du Languedoc à Toulouse. La cour est accessible mais il n’y a pas de visite guidée. Des entreprises travaillent sur place, je vous recommande donc de visiter les lieux en silence, par respect… et pour mieux savourer.
S’il y a bien une enseigne culturelle que j’associe au Nord, c’est le Furet du Nord. Le Furet du Nord, c’est un peu l’équivalent FNAC de la culture, mais en plus convivial. Parce que très vite, le Furet du Nord a entrepris de démocratiser l’accès aux livres et de le désacraliser. L’accessibilité, la convivialité, c’est dans l’ADN du Furet.
Par exemple, au Furet du Nord, on touche le livre, on l’approche de près, et on peut même rester pour le lire. Je me rappelle des heures passées au furet à lire sans que personne ne me demande de partir. Il y a même des sièges et un espace pour ça au Furet de Lille ! Le Furet du Nord à Lille, pour moi, c’est un peu comme La librairie des Volcans à Clermont-Ferrand, ou les librairies Gibert Jeune à Paris (le temple des livres d’occas à Paris, c’est immense) : c’est un lieu de culture qui fait partie de la ville et de son histoire. Et ça, en tant que voyageuse, c’est quelque chose qui me parle 🙂
Bref, j’ai passé de nombreuses heures au Furet, alors forcément, quand on m’a invitée à une soirée spéciale pour découvrir les nouveaux espaces aménagés du Furet de Lille, j’ai dit oui sans hésiter !
Le Furet de Lille : Plus moderne, toujours aussi convivial
Alors bien sûr, pour les gens du coin, cet article sera plus utile que pour les autres. Mais peut-être que vous apprécierez la visite en images 😉 Et en plus, le Furet de Lille se trouve sur la Grand Place, si vous passez à Lille, vous ne pouvez pas le rater !
Alors, qu’est-ce qui a changé au Furet de Lille ? Beaucoup de choses mais pas l’essentiel. On retrouve toujours des espaces lecture, pour feuilleter ou dévorer des bouquins, mais aussi des « chargebar » pour recharger ses appareils mobiles. En plus, il y a le wifi dans tout le magasin.
Au sous-sol, on retrouve désormais l’univers numérique avec un côté très artistique, des pochoirs ultra top de Jef Aérosol, et même un bar à musique développé en partenariat avec Deezer qui vous permet de découvrir des playlists des vendeurs et de nouveaux titres. J’ai trouvé ça pas mal et ça m’a rappelée aussi les nombreuses heures que j’y passais adolescente à écouter les nouveaux albums.
Au premier étage, cap sur l’espace jeunesse avec le retour du jouet au Furet, mais aussi un espace services et un service billetterie. Dans le magasin, on retrouve d’ailleurs une borne services pour retrouver tous les avantages de sa carte fidélité, mais aussi de réserver des magasins. Et il y a même une borne e-book pour consulter les nouveautés et commander ses e-books !
Et en plus de tout ça ? Le Furet du Nord propose des rayons très complets pour les enfants, les loisirs créatifs et même pour les livres sur la région ! J’ai été impressionnée par la taille de leur rayon sur Lille qui regroupait des titres qui m’avaient l’air très intéressants.
Alors que dire de ce nouveau Furet (mais pas si nouveau) ? Un grand bravo ! Une belle évolution sans perdre de son ADN et de ce qui fait sa richesse. Un lieu dans lequel tous les amoureux de la culture ET des loisirs se plairont à se perdre et à flâner 🙂 Si vous passez par Lille et que vous avez envie de faire un peu de shopping, n’hésitez-pas à vous y rendre 🙂 D’ailleurs, je vous recommande d’aller liker leur page Facebook si vous aimez le concept de murder party car ils préparent un truc énorme pour le 13 mars !
Pour finir, je vous laisse quelques photos de la Grand Place de nuit vue depuis les coulisses du Furet !